Blanche, bénéficiaire du Projet Accès des femmes et filles pauvres au pouvoir d’achat et à la sécurité alimentaire parle de sa formation à la nutrition et de son activité génératrice de revenus (AGR).
Je me nomme Joukwe Blanche. Je suis âgée de 44 ans, mariée et mère de deux enfants âgées respectivement de 26 ans et 20ans. Je suis allée à l’école jusqu’en classe de première. J’ai connu ACESF-CA par le biais de Mme Damkam Jane qui a fait une annonce à l’Eglise. C’est la délégué régionale de l’association ici à Douala. Elle voulait mobiliser 30 femmes pour les former à la nutrition. Elle est arrivée à l’Eglise. J’étais présente. Ce qu’elle a dit m’a beaucoup intéressé. J’ai décidé de participer à la formation. Je vis à Deido avec mon époux et ma fille cadette.
Je ne fais plus le gaspillage
Je suis bénéficiaire du projet Accès des femmes et filles pauvres au pouvoir d’achat et à la sécurité alimentaire. J’ai participé aux sessions de formation sur la nutrition et l’entrepreneuriat. Au cours de la première formation, nous avons appris comment se nourrir de manière simple et moins coûteux, comment quantifier les repas, comment respecter les règles d’hygiène alimentaire, comment préparer les farines de sevrage et comment équilibrer le repas pour la bonne santé de ma famille.
Avant la formation, je ne quantifiais pas mes denrées et il y avait trop de gaspillage. Par exemple : je faisais la cuisine pour deux jours, on mangeait et jetait le reste parce que personne n’en voulait plus. Je cuisinais avec trop d’huile et c’était trop gras. Mais maintenant, après que j’ai reçu cette formation, beaucoup de choses ont changé. Je prends maintenant la peine de quantifier les repas selon le nombre de personnes qui se trouvent dans ma maison ; c’est plus économique. J’ai compris que trop d’huile n’est pas bon pour la santé. Je réduis maintenant l’huile, je mange moins salé, je consomme moins de viande rouge et beaucoup plus de poissons et de crevettes. J’ai aussi réduit la consommation des épices. J’essaie d’équilibrer les repas pour la bonne santé de ma famille. Je parviens à contourner la hausse des prix sur le marché grâce à ACESF-CA. Par exemple : si j’avais programmé de cuisiner le poisson et qu’en ce moment les prix sont en hausse, j’achète le poulet. Je sais qu’avec sa, je peux cuisiner deux à trois jours. Je connais les trois groupes d’aliments et le rôle de chacun dans l’organisme, je fais attention de toujours apponter les fruits dans mon alimentation.
Partage des acquis
J’ai partagé mes connaissances avec ma fille en lui apprenant à réduire l’utilisation de l’huile dans la cuisson des repas. J’ai aussi partagé avec ma voisine, qui a un bébé, sur la fabrication des bouillies de sevrage mais malheureusement, le bébé a refusé la bouillie, il préfère le biberon. Avec une amie, j’ai partagé sur la quantification des denrées. Avec ma petite sœur sur comment composer un repas équilibré. Je n’ai ni reproche ni suggestion à faire mais je voudrais plutôt qu’ACESF-CA aille de l’avant car j’ai trouvé ce projet vraiment génial. Ca m’a vraiment aidé.
J’ai relancé mon AGR
En ce qui concerne l’entrepreneuriat, j’ai beaucoup appris. On nous a enseigné comment gérer son activité génératrice de revenus. Comment tenir un cahier de caisse, comment enregistrer ses dépenses et ses recettes journalières, hebdomadaires, mensuelles et annuelles. C’est grâce à ACESF-A que j’ai pu relancer mon activité de fabrication et de vente croquettes qui était déjà à terre. J’ai maintenant de la clientèle par rapport à avant malgré la dureté des temps. Je tiens un cahier de caisse et j’ai même ajouté d’autres choses a mon activité comme la vente d’eau en sachet, d’épices, de riz, du savon en poudre, du tapioca, le caramel. Mon mari m’aide à souder les sachets et ma fille à faire la friture et le rangement chaque soir.
Je suis dans deux réunions : une association familiale qui compte 20 membres avec des cotisations de 1000F chaque mois. une réunion d’amis qui compte 23 membres avec des cotisations de 10 000F par mois.
Mes difficultés sont aux niveau des clients qui se plaignent de la quantité qui est petite. Ils font des comparaisons avec les autres qui font dans la même activité.
