Depuis septembre 2011, Acesf-Ca a mené trois campagnes d’éducation à la nutrition au bénéfice d’environ 400 femmes démunies dans les régions de Maroua, Bamenda et Yaoundé au Cameroun…
Les bénéficiaires des sessions de formation ont été sélectionnés après une enquête d’identification auprès de 450 ménages. Ce sont des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, fixé à 738 Fcfa par jour par l’Institut National des Statistiques. Le critère de la faible scolarisation ou alphabétisation a été également retenu pour le choix des apprenantes. Le but de la campagne était d’améliorer la santé des femmes démunies et de leurs familles, à travers le renforcement de leur connaissance et aptitude aux bonnes pratiques en nutrition. Trois campagnes d’éducation à la nutrition ont été menées dans les régions de Bamenda, Maroua et Yaoundé. La première a eu lieu de septembre à novembre 2011. La seconde s’est déroulée de mars à juin 2012. La troisième campagne a été organisée au mois de juillet 2012.
Déroulement
Le programme de formation, étalé sur cinq jours, s’articulait autour de huit thèmes :
(i) Les causes de la pauvreté et de la malnutrition ; (ii) Ce que j’ai donné à manger à ma famille ces trois derniers jours ; (iii) Comment classe-t-on les aliments ; (iv) Quelles sont les quantités de nourriture à manger chaque jour ; (v) Fabrication des farines de sevrage et de purées infantiles ; (vi) Entretiens sur le terrain et observations des causes de la malnutrition (vii) Préparation d’un menu équilibré ; (viii) Restitution des leçons apprises autour de soi.
Recherche-action
Une recherche-action sur la nutrition est mené concomitamment pendant la campagne d’éducation, afin de mettre à la disposition des bénéficiaires des informations utiles sur la disponibilité saisonnière et le prix des denrées alimentaires.
Les aliments de consommation courante identifiés sont classés en trois groupes. Le premier comprend les aliments qui donnent la force, riches en glucides et riches en en lipides. Il s’agit des céréales, des tubercules et bananes, et des huiles et autres corps gras. Céréales : maïs frais et sec, riz, mil et sorgho. tubercules et bananes : macabo, igname jaune, igname blanc, patate, manioc, banane verte, pomme de terre, plantain. Huiles et autres corps gras: huile de palme, huile d’arachide, noix de palme, avocat, noix de coco.
Le second groupe sont des aliments qui renforcent le fonctionnement des organes et protègent contre les maladies. Ce sont les fruits et légumes. Les fruits comprennent : l’orange, la mandarine, la canne à sucre, la papaye, le Casmango, l’ananas, le citron, la banane mûre, le pamplemousse, le corossol, la pastèque, la mandarine, la cérise, le pomelo, la mangue, la goyave. Les légumes retenus sont : la carotte, le haricot vert, la tomate, le poivron, l’oignon, la laitue, les feuilles de manioc, les feuilles de gombo, les feuilles de macabo, l’okok, le gombo, l’aubergine traditionnelle, l’aubergine violet, le chou, le Ndolé, les feuilles de courge, le Water Leaves, les feuilles de taro, le céleri, l’ail, le piment, le gingembre, le Foléré.
Le troisième groupe est constitué d’aliments riches en protéines qui font grandir et qui entretiennent le corps. Ce sont les protéines animales et végétales. Protéines animales : œuf, sardine, thon, criquet, chenille poilue, autre chenille, escargot, foie, rognon, langue, cœur, cervelle, viande fumée, poisson d’eau douce, silure, poisson bossu, maquereau, morue, maquereau chinois, poisson fumé, machoiron, crevettes, crab, bar canada, bar Corvina, cervelle, viande de bœuf, viande de porc, foie, poulet. Protéines végétales : arachide, haricot, mango, soja, graine de gourge, sésame.
La campagne est réalisée dans le cadre du projet Accès des femmes pauvres au pouvoir d’achat et à la sécurité alimentaire, mis en œuvre avec le soutien financier de l’’Association finlandaise d’économie familiale Martat.
Photo de famille pendant la formation à Maroua | Séance d’éducation à la nutrition à Maroua | |
Préparation du Achu, mets traditionnel de Bamenda | Marché de vivre à Yaoundé |