Interview : Milla Suutari

« J’ai été toujours intéressée au développement »
Accueillie dans le cadre de son stage académique, Milla Satuuri nous parle de son séjour à ACESF-CA.

ACESF-CA : Pouvez-vous vous présenter ?
Milla Satuuri : Je suis Milla Suutari, étudiante de nationalité finlandaise. J’étudie la restauration et le management à l’Université de Mikkeli dans mon pays d’origine. J’ai choisi le Cameroun pour y effectuer mon stage académique. Le sujet de mon mémoire de fin d’études porte sur l’évaluation du projet « Accès des femmes pauvres au pouvoir d’achat et à la sécurité alimentaire », mis en oeuvre par ACESF-CA.

ACESF-CA : Qu’est-ce qui a motivé votre choix d’effectuer votre stage au Cameroun ?
Milla Satuuri : J’ai été toujours intéréssée au dévéloppement. À la fin de mes études j’ai réflechi à la possibilité de faire mon mémoire dans ce domaine. J’ai contacté plusieurs partenaires au développment en Finlande. L’association Martat a retenu ma demande. J’étais contente d’avoir une possibilité de travailler dans un pays francophone. J’avais envi  d’améliorer mon niveau de la langue française.

ACESF-CA :Quelle est votre impression générale à la fin de votre séjour au Cameroun ? Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Milla Satuuri : Comme partout dans le Tiers Monde, le Cameroun grouille de microentrepreneurs. Les gens sont inventifs, économes et travailleurs. Malgré les difficultés, ils restent ouverts et relaxes.
J’ai été aussi marquée par le rapport des gens au bruit. Il y a de la musique à tous les coins de rue. Les voitures klaxonnent sans se soucier de personne. La téléviseur est toujours allumé. En finlande, il y a moins de bruit. Chacun écoute sa musique tout seul. Au Cameroun, les gens sont très vivants.

ACESF-CA : Quelle appréciation faites-vous du projet « Accès des femmes pauvres au pouvoir d’achat et à la sécurité alimentaire ?
Milla Satuuri : Le projet Accès des femmes pauvres au pouvoir d’achat et à la sécurité alimentaire est très important pour les bénéficaires dans les trois régions où il est  implimenté. Maintenant, plusieurs femmes démunies et leurs familles savent comment mieux s’alimenter et comment économiser en même temps. On ne devrait pas sous-estimer l’importance de la bonne nutrition, aussi bien pour les enfants que les adultes. L’alimentation équilibrée des enfants les aide à rester en bonne santé et réussir mieux à l’école.
En ce qui concerne les activités génératrices de revenus menées par les femmes pauvres, le changement est lent mais toutes les petites améliorations sont importantes. Les femmes ont soit plus d’argent pour nourrir la famille, soit plus d’argent pour l’éducation des enfants. Le pouvoir d’achat donne la sensation d’autonomisation.

ACESF-CA
: Quelles principales recommandations feriez-vous pour améliorer l’accompagnement des femmes démunies dans le cadre du projet ?

Milla Satuuri : Les bénéficiares ont besoin de beaucoup du soutien. Créér une communauté à qui on peut recourir aussi après la formation est important. Les bénéficiaires ont besoin de plus de confiance en soi, pour identifier l’entrepreneur dans soi-même.
Dans la deuxième phase il est prévu un nouveau objectif spécifique et un nouveau groupe cible ; les filles de la filière ESF. ”Il vise à préparer les filles démunies d’aujourd’hui à devenir des femmes fortes de demain.”

 

acesfca