C’est l’objectif visé par l’association des conseillers en économie sociale et familiale du Cameroun qui vient de tenir son 11ème congrès dans la ville de Douala
Les membres de l’association des conseillers en économie sociale et familiale du Cameroun se sont retrouvés à Douala du 3 au 5 avril dernier. Ce congrès statutaire comme le précise la présidente de cette association se tient dans la cité économique pour la seconde fois. Sous le thème, « compétence, professionnalisation et certification en économie sociale et familiale », il a été question pour les professionnels de cette filière de multiplier les activités qui vise l’amélioration de leur secteur d’activité. En effet, la filière souffre de stigmatisations. « Il y a une opinion qui dit que quand tu fais économie sociale et familiale, c’est bonne sauce », précise dame Marie-Louise Wandji. L’économie sociale et familiale est donc selon la perception de la masse uniquement assimilée à la cocotte, pourtant selon cette dernière, elle est la base de l’économie de la société. « L’économie sociale et familiale est un cas pour l’économie sociale, car cette dernière vise à l’équité, la gestion équitable de la société, d’ailleurs nous parlons de l’économie qui tient compte de l’environnement, de la personne humaine, éviter l’exclusion sociale ou simplement l’écologie humaine », ajoute-t-elle. Pour ce 11ème congrès de Douala, plusieurs articulations étaient à l’ordre du jour. Le programme de la première journée prévoyait deux activités. L’activité pré congrès, à savoir une auto-évaluation du projet de l’association qui s’intitule, « accès des femmes et filles pauvres au pouvoir d’achat et à la sécurité alimentaire ». Ensuite, un exposé sur les compétences a permis aux participantes de comprendre le rôle essentiel qu’elles ont à jouer dans l’actualisation de leur pratique pédagogique et dans l’intervention sociale auprès de la société. Et surtout il faut dépasser les opinions et marquer la différence.
La nutrition/alimentation a servi de support pour appliquer et concrétiser les enseignements. Ainsi dès la deuxième journée, on a appris à formuler des compétences sur les programmes officiels de nutrition du premier cycle de l’enseignement technique. A l’occasion aussi, la deuxième édition de jeu de cartes avec ses innovations a été présentée aux participantes. Un concours de cuisine a permis à cinq bénéficiaires du projet, de présenter les bonnes pratiques nutritionnelles apprises dans le cadre de cette alphabétisation nutritionnelle. On retiendra que lesdites cartes donnent des repères sur tes portions et/ou quantités d’aliments à consommer pour pouvoir manger juste et équilibré. On apprendra également que le dit jeu de carte a été éclaté en tranche d’âge. Précisément un guide pour la nutrition des enfants, adolescents et adultes.
La troisième et dernière journée portait sur des témoignages de professionnelles en activité, sur le système inspirant de certificat interne du partenaire Martat ; et les conditions d’accès à la certification professionnelle de la Fédération Internationale pour l’Economie Familiale recommandée aux professionnelles ambitieuses d’exercer sur le plan international. Dans la mise en oeuvre des objectifs de l’association qui sont entre autres, la valorisation de la filière Economie Sociale et Familiale, ACESF CA noue un partenariat avec l’association Martat de la Finlande depuis 5 ans. Et d’ailleurs des représentantes de ladite association étaient présentes à cette rencontre. « En Finlande les élèves étudient l’Esf au secondaire, c’est une matière pour tous et c’est positif parce quand les enfants deviennent adultes, ils comprennent que tout le monde doit être impliqué dans la gestion de la famille. C’est la 5ème fois que je viens au Cameroun et je pense qu’ici tes femmes font beaucoup d’efforts pour le bien être de la famille », explique Terhi Lindsqvist. Pour mieux valoriser l’économie sociale et familiale, ACESF-CA souhaite que la formation soit plus concrète dans le premier cycle secondaire, et surtout en adéquation avec la vie réelle.
Lucienne Wouassi
La Nouvelle Expression
17 avril 2017
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